Namir

Les eaux du Tigre sous les bombes : pollutions et risques sanitaires

Ces dernières décennies, le territoire irakien a été le théâtre d’affrontements militaires opposant différents acteurs, nationaux comme internationaux depuis 2003. Ces conflits armés ont des répercussions sanitaires sur les eaux du Tigre. Les problèmes d’insalubrité et de pollution touchent la population locale ; laquelle affronte une explosion des recensements de cas de choléra. Différentes organisations gouvernementales et non-gouvernementales internationales interviennent pour des raisons, aussi bien humanitaires et sanitaires, qu’environnementales. 
Comment les infrastructures hydrauliques rendent-elles compte de cette controverse ?

L’intervention humanitaire s’oppose aux stratégies militaires.
En effet, les infrastructures, tant hydrauliques qu’électriques, sont les cibles directes des affrontements, tandis que les eaux du Tigre en sont les dommages collatéraux. Dans les deux cas, c’est le fonctionnement-même de ces infrastructures qui est entravé.
Une opposition se démarque clairement sur cette période de conflits, entre d’une part les stratégies militaires qui mènent à l’utilisation de munitions polluantes, au bombardement de certaines zones et à la destruction intentionnelle ou non de certaines infrastructures de besoins primaires, et d’autre part le principe humanitaire de protection des populations civiles indirectement touchées, à court comme à long termes, par ces attaques et leurs conséquences sur la qualité des eaux du fleuve.

Tout l’enjeu de cette visualisation est de mettre en valeur les dimensions temporelles. La qualité des eaux du Tigre ne dépend en effet pas d’un seul acte isolé, mais d’une série d’actes de pollution entrainant la détérioration progressive du fleuve faute de décontamination des sources de pollution et du fleuve.
Le jeu met en scène Namir, un jeune bagdadien, témoin du quotidien des habitants de la ville face aux conséquences environnementales et sanitaires de ces conflits armés.

Réalisation de la cartographie de la controverse [ULB]

Élise Bernier, Giulia De Cicco, Benedetta Ferraro, Nicolas Klein, Moïse Medallel et John Vandenhaute, 

coordonnés par Élise Bernier

Réalisation de la visualisation graphique [ESA St-Luc]

Rayane Benkouider, Marion Choudin et Mathias Vekony